samedi 28 avril 2012

34 rue de la Fusterie : ça tient tout seul !

On trouve au 34 rue de la Fusterie un bel exemple de stéréotomie (ça en jette de caser ce mot dans la conversation!) : les pierres de ce balcon sont si bien taillées qu'il n'y a pas besoin de mortier pour les assembler et les faire tenir ensemble .
Au delà de cette prouesse, l'immeuble, récemment rénové, est un bel exemple des constructions en pierre qui donnent Bordeaux sa si belle couleur. Les ferronneries sont également très élégantes.
La rue de la Fusterie était la rue des tonneliers et des charpentiers.


 


L'hôtel de la perle (suite)

Côté 48 rue St François, on découvre une façade d'un genre tout autre. Figé dans la pierre, un ouvrier soutient l'un des balcons : la légende dit qu'il y aurait été scellé alors qu'il soutenait une pierre pour permettre sa construction.
Le contraste entre une façade d'inspiration classique d'un côté, et de l'autre cette façade qui nous plonge dans le quotidien du XIXème siècle, est surprenant et insolite. Cet immeuble est d'autant plus remarquable qu'il fait contraste avec le Bordeaux XVIIIème présent tout autour. Il est là, comme un accident de l'histoire, imposant et exprimant toujours sa modernité, au delà de ses façades noires et dégradées actuelles.
En 1885, l'hôtel St François est à la pointe du progrès : eau à tous les étages, café-hôtel-restaurant en pied d'immeuble, appartements lumineux au-dessus, toit-terrasse, sonnerie électrique, éclairage au gaz, liaison phonique avec le concierge… Sans oublier les rails de chemin de fer qui ont été utilisés comme poutres de soutainement. 

Haut de 5 étages, il comporte 16 travées et 70 fenêtres.
Espérons que le temps n'ait pas raison de ce symbole d'innovation technique.






L'hôtel de la perle dit Saint François

Au 22 rue du Mirail, l'hôtel de la perle date de 1855. Il a été construit par l'entrepreneur Antoine-Théodore Audubert. Au centre de la porte monumentale, on voit trois chérubins qui portent la masse et le ciseau, emblèmes des tailleurs de pierre. A gauche, le personnage doté d'une lunette astronomique observe la beauté de Venus, symbole de l'équilibre du monde.