dimanche 6 mai 2012

La place Raymond Colom


Tout comme pour la maison de Jeanne Lartigue, on découvre souvent par hasard et avec surprise la place Raymond Colom dominée par cette belle maison renaissance. Il s’agit là aussi d’un petit espace paisible chargé d’histoire, un petit écrin de verdure et de silence.
Le nom de la place fait référence à la famille des Colom, grande famille de négoce très puissante aux 13 et 14 ème siècles et qui donna onze maires à Bordeaux. Les  Colom étaient les farouches ennemis des Soler. Une vraie saga bordelaise à la Capulet et Montégu.
Le trompe l’œil et le cadran solaire modernes dessinés sur la façade dans les années 1990 ne s’imposaient pas mais ils s’insèrent bien dans l’harmonie des couleurs et savent se faire oublier. Ils renforcent le côté « décor de cinéma » des lieux. 





 

samedi 5 mai 2012

Impasse de la rue Neuve : de l’époque médiévale à la renaissance en deux enjambées


Une venelle étroite, sombre, humide. Il faut être un peu aventureux et très curieux pour s’engager dans l’impasse de la rue Neuve. Mais les téméraires verront leurs efforts récompensés.


Le long de l’impasse, sur la gauche, on trouve le dernier témoignage de l’architecture civile gothique à Bordeaux (XIIIème) : deux magnifiques fenêtres perçant la façade d’une maison qui serait la plus ancienne de Bordeaux. Elle aurait appartenu à la puissante famille des Soler.
Faites deux pas en avant jusqu’au fond de l’impasse, et apparait alors sur la maison de Jeanne Lartigue, épouse de Montesquieu. Avec ses arcades, elle est typique des demeures renaissances du 16ème . Son architecture est toute en sobriété et en élégance.
Au fond cette impasse, avec cette cour silencieuse nichée en cœur de la ville ancienne, c’est bien un voyage dans le temps qui est offert au promeneur. La beauté de la pierre bordelaise y est sublimée dans une atmosphère paisible propice à la rêverie. 






vendredi 4 mai 2012

La rue de la tour du pin


A cet emplacement, se trouvait au Moyen âge une des portes du rempart datant de 1200 : la « Pey Miqueu ». Au XVème siècle, la tour a pris le nom d'un Bourgeois bordelais, Bertrand du Pin. La rue de « la Tour du Pin » est apparue avec les travaux de Tourny lors de l’édification de la nouvelle ligne de construction face à la Garonne, devant l'ancien rempart.
C’est ce qui explique l’étroitesse et la configuration étonnante de cette rue qui longe les quais et donne sur le côté de la porte de Bourgogne. Ce débouché surprend d’ailleurs un peu quand on ne connait pas l’histoire du tracé des quais.
Cette rue nous plonge dans une ambiance moyenâgeuse empreinte de mystère. Ambiance quelque peu cassée, il faut bien l'avouer, par l’usage actuel de la rue, annexe des bars tout proches pour clients à la vessie bien remplie.